Friday, October 17, 2008

Le retour

Nous avons décidé d'écourter notre séjour, Vincent est allergique au smog, Pascale s'ennuie de son beau Yvan, Marc-André et moi avons du boulot lundi prochain et la perspective de le faire sous le coup du décalage horaire est contrariante. Malheureusement, la surcharge est beaucoup trop élevée pour un retour le jeudi, vendredi ou samedi au lieu du dimanche. Allez hop, c'est décidé, nous reviendrons mercredi.

J'ai passé la journée d'hier à défaire mes valises, faire du lavage et me remettre du décalage horaire. En allant reconduire Pascale à l'aéroport pour son retour vers le Saguenay, j'ai fait une crevaison sur l'autoroute. J'ai pu me rendre à la première sortie avant d'appeler (encore !) le CAA.

Bilan

Avoir la chance de participer à une compétition de niveau international est une expérience unique. Le calibre des participants en général est d'un niveau très élevé auquel nous ne sommes pas habitués ni dans les régionaux, ni sur internet. Les systèmes des adversaires nous causent souvent des maux de tête et jouer au vugraph sous le regard de nos fans et des autres kibitzers est une source de stress intense. Que dire d'autre ? Que nous avons aimé cela et que nous n'avons qu'une idée en tête : y retourner !

Monday, October 13, 2008

Transnational - Jour 2

Saguenay Dry

Saguenay Dry n'est pas le nom d'une boisson gazeuze, c'est l'état dans lequel nous sommes aujourd'hui. Complètement à sec !

Nous avons avons perdu notre premier match par 26 imps, ne remportant que 7 VP. C'est peu. Pour avoir une chance de se qualifier dans la ronde des 16, il faut remporter pratiquement 20 VP par match. Pour notre équipe, cela veut dire que nous devons gagner les quatre autres matchs de la journée. Au second, nous perdons par 4 imps, rien de dramatique puisque c'est presque une égalité, 14-16 VP chacun. À ce point, nous avons une moyenne qui avoisine 16 VP. Nous gagnons les deux autres matchs, le premier nous rapporte 16 VP et le second, 19. Nous sommes encore loin des 20 VP par match, mais il y a encore une chance. Puis, catastrophe, nous perdons le dernier...

Nous avons maintenant le choix entre continuer à jouer, sachant que les chances de nous qualifier sont presque nulles (nous ne sommes pas en Roumanie...) ou en profiter pour visiter la Chine du vingt-et-unième siècle. La deuxième option est plus attrayante et nous nous retirons de la compétition.

J'ai bien aimé jouer avec Marc-André, d'autant plus que j'ai dû modifier ma vision des enchères pour m'adapter au style agressif que Vincent et lui ont adopté. On ouvre toutes les mains à partir de 10 points, un sans-atout 14-16, un carreau promet cinq cartes et un trèfle, une seule.

Rappelez-vous que nous jouons dans des équipes mixtes et que, de chaque côté de l'écran, il y a un homme et une femme. Nous jouons contre un couple irlandais, absolument charmant. Ils sont âgés, mais ils tiennent bien leurs cartes. À la première donne, le monsieur réalise une levée supplémentaire sur un squeeze bien orchestré et termine avec une mise en main à la seconde. Bon, me dis-je, rien ne sera facile dans ce match. Puis arrive cette donne :

Donneur : Ouest
Vul. : N-S
......................Nord
......................10 7 2
......................R 10 6 2
......................R 5
......................D 6 4 2
Ouest........................................Est
R 5............................................D V 3
8 5 4..........................................V 3
V 8 7 6 2....................................A D 10 4 3
V 9 5........................................ A R 8
.......................Sud
.......................A 9 8 6 4
.......................A D 9 7
.......................9
.......................10 7 3

Les enchères :

Ouest.....Nord......Est.........Sud
M.-A......Lui.........Moi.........Elle
Passe.....Passe......1 Ca.......1 Pi (*)
2 SA......Passe......3 SA.......Passe
Passe.....Passe

(*) C'est le huitième étui d'un set de 10, au quatrième match de la journée. Tout le monde est fatigué et affamé. Après deux passes, j'ouvre les enchères un carreau (qui en promjet cinq) . Avant d'intervenir à un pique, la dame, en Sud, sort une barre de chocolat de son sac et en offre à tout le monde en disant : "Cela va nous redonner de l'énergie". Son mari refuse alors que Marc-André et moi acceptons avec joie.

Si vous n'aviez pas remarqué que nous sommes blanc contre rouge, Marc-André, lui, ne l'a pas raté. Il saute à 2 sans-atout, qui promet un arrêt de pique et invite à la manche. Il ne m'en faut pas plus pour accepter son invitation.

Nord entame du 2 de pique, que la dame en Sud gagne de l'As. Sans hésiter, elle contre-attaque du 7 de coeur, pour le 8 de Marc-Àndré et le Roi de son époux. Si celui-ci continue coeur, le contrat est voué à l'échec, mais il change à trèfle que Marc-André prend du Roi. Mon partenaire revient dans sa main au Roi de pique et présente le Valet de carreau, lorsque le Roi s'avère bien placé, il revendique 9 levées. La dame regarde son mari et lui dit : "C'est toi, chéri, qui aurais dû prendre du chocolat ! "

Sunday, October 12, 2008

Transnational - Jour 1

Cela fait deux jours que nous avons un soleil magnifique avec une température de 22-24 degrés durant la journée. Marc-André et moi sommes allés visiter un parc, une île avec une pagode et un lac. Je vous donnerais bien les noms, mais comme je n'ai pas la carte avec moi, tout ce que je me rappelle c'est qu'il y a plein de Tong, de Xin et de Qian.

Au souper, nous avons été victimes d'une mini-arnaque pour touristes. Nous cherchions un petit restaurant pas compliqué pour manger une bouchée avant de revenir au site pour le début du Suisse à 20 heures. En passant devant un bar, le portier nous fait signe et, quand on lui dit qu'on veut manger, il nous montre un menu composé de plusieurs pages. Il nous installe sur la terrasse, prend notre commande, un spaghetti pour Marc-André et un hamburger pour moi (pour une fois qu'il y a autre chose que des mets chinois....) Le spaghetti arrive assez rapidement, des pâtes toutes pâles avec un petit tas de sauce au centre, une fourchette en plastique, pas de napkin (même en papier), ni de sel ou de poivre. Marc-André a le temps de terminer son assiette et je ne suis toujours pas servie. En preux chevalier, Marc-André descend pour prendre des nouvelles de ma commande. Il remonte aussitôt en me disant, Martine, on s'en va, il n'y a pas de cuisine ici ! Il est suivi du serveur qui arrive avec mon hamburger... un hamburger fromage tout bête provenant de MacDonald. Nous partons à rire tous les deux en réalisant que les propriétaires de ce restaurant devaient probablement se procurer la bouffe dans les restaurants voisins.

Pascale et Vincent ont loué des vélos et devaient nous rejoindre au lac vers 16 heures. Nous ne les avons jamais vus, ils se sont perdus en périphérie et ont visité, sans le vouloir, les quartiers les moins attrayants. Il leur a fallu quatre heures pour revenir à l'hôtel.

Fausse monnaie

Nous avons entendu dire qu'il circule beaucoup de fausse monnaie à Pékin. Pour éviter de s'en faire refiler, il faut payer avec des petites coupures. Et pour obtenir des petites coupures, il faut payer avec de grosses coupures dans les endroits sécuritaires, comme notre hôtel par exemple.

Équipes transnationales

Nous avons gagné les deux matchs de la soirée, si le premier ressemble plus à une égalité, 3 imps seulement, le second est un blitz. En VP, cela nous fait 16 et 25. Go go go Team Saguenay ! Nous comptons sur votre soutien, chers lecteurs, forcez-vous un peu. Plusieurs d'entre vous nous ont déjà envoyé des mots d'encouragement pour le précédent tournoi à la ronde, mais vous ne pouvez pas imaginer à quel point nous sommes ravis quand un courrier électronique ou un commentaire sur mon blogue apparaît. Je vous rappelle mon adresse courriel lacroixmartine@hotmail.com

Saturday, October 11, 2008

Jour de congé no 2

En Chine, le chiffre qui porte malheur est le 4. Je viens de découvrir qu'il n'y a aucune chambre dans notre hôtel dont le numéro se termine par quatre, 504, 514, 524 etc.

Il y avait foule au site olympique que nous avons traversé pour aller au restaurant. Que des Chinois, en famille, de jeunes parents avec leurs enfants, ou en amoureux. La plupart des enfants sont des garçons, les filles étant beaucoup moins nombreuses. À quelques reprises, j'ai vu des bambins, qui en sont à leurs premiers pas, porter une culotte sans entrejambes. Ces petits ont le derrière et le moineau à l'air. Peut-être font-ils l'apprentissage de la propreté et que cela est plus rapide quand ils ont envie ?

Nous sommes allés dîner dans un petit restaurant près du Beijing Convention Center. Sur le menu, il y avait des têtes de canard laquées, des oreilles et de la langue de porc, de l'âne sauté, des pieds de poulet, des tripes et des intestins marinés, enfin bref, toute une variété de plats auxquels nous n'avions pas envie de goûter. Nous avons choisi des aubergines farcies. Sur la photo du menu, elles semblaient recouvertes de fromage alors qu'en fait elles étaients frites dans l'huile et farcies de viande hachée menu. L'assaissonnement était trop relevé pour que nous puissions deviner quelle était cette viande. Inutile de vous préciser que nous ne l'avons pas demandé.

Nous avons inscrit notre équipe dans les Équipes transnationales et nous lui avons donné comme nom : Team Saguenay. On se demandait combien nous devions avoir de joueurs provenant de cette région pour pouvoir lui donner ce nom. C'est simple, cela en prend la moitié plus un. La moitié de quatre, c'est deux, plus un, cela fait trois : Pascale, Marc-André et moi. Mais, comme Marc-André a déjà emmené Vincent dans un sectionnel à Alma, il est presque des nôtres.

La prochaine compétition ne commence que dimanche soir. Le repos va nous faire du bien.

L'équipe des Seniors a perdu 150-97 contre la Hongrie. Dans l'open, nous surveillons de près la Roumanie. Israel a choisi la Roumanie et s'est fait battre 102-170.

Friday, October 10, 2008

Le tournoi à la ronde - Jour 6

Fin des émissions

Pour avoir une chance de se qualifier, nous devions gagner tous nos matchs aujourd'hui par une bonne marge, au moins 22 VP, et espérer que les équipes en sixième, septième et huitième places éprouvent quelques difficultés. Ce ne fut pas le cas. Nous avons perdu le premier match en même temps que tout espoir de qualification. Que vous dire ? Que nous sommes désappointées? Évidemment que nous le sommes !

Les larmes coulent, mais pas tant que ça. Après notre lent départ, nos chances se sont amenuisées de jour en jour. Aurait-on eu une chance de passer ? Oui, si toutes les conditions gagnantes avaient été réunies....

Mais, si le momentum n'était pas là pour notre équipe, il y en a eu une autre, dans l'open, qui en a bénéficié.

Dans la dernière ronde de l'open, la Roumanie est en septième place, derrière le Canada, l'Irlande et la France et devance à peine le Danemark. La France gagne contre la Chine-Macao par une marge minime, presque un match nul. Le Pakistan bat l'Irlande. Le Canada perd contre Trinidad-Tobaggo et le Danemark n'arrive pas à battre le Kenya, qui est à la queue. La Roumanie passe en quatrième place, se qualifiant ainsi pour la ronde des 16.... alors qu'elle est bye pour le dernier match ! Elle connaît peut-être Le secret...

Une défaite crève-coeur

Dans l'open, l'équipe canadienne a été sur le seuil de faire les manchettes. Elle a été première, deuxième ou quatrième tout au long du tournoi. Au dernier jour, elle subit une défaite au premier match qui la fait basculer en septième position. Au second match, elle se relève et reprend la quatrième place, contre le Danemark, une équipe qui a fait partie du peloton de tête tout au long de la semaine. Tous les observateurs sont confiants et s'attendent, compte tenu de leurs opposants, Trinidad-Tobaggo (une des équipes qui est presque au dernier rang de leur groupe), à ce qu'elle se qualifie.

Hélas, le match leur a glissé entre les mains comme la descente en toboggan la veille au retour de la visite de la grande muraille. On aurait crû qu'ils jouaient contre Trinidad-Toboggan...

Cette fois, les larmes ont coulé pour vrai...

En route vers une médaille

Le Canada a encore une chance de remporter une médaille. L'équipe senior (John Bowman, William Bowman, Stephen Brown, Jurek Czyzowicz, Douglas Fraser, Edward Zaluski) s'est qualifiée sans difficulté. Il ne nous reste qu'à leur souhaiter bonne chance et à suivre de près leur progression vers une médaille.

Équipes transnationales

Pas question de ne faire que du tourisme pour le reste de la semaine. Nous avons réussi, Pascale, Marc-André et moi, à convaincre Vincent de jouer avec nous dans les équipes transnationales. Comme il s'agit d'équipes mixtes, où les paires doivent être obligatoirement formées d'un homme et d'une femme, nous avons tiré au sort, j'ai perdu et je devrai jouer avec Marc-André.

Sur la tablette

Vous rappelez-vous de notre premier soir au restaurant où l'on nous a servi de la bière tablette ? Vous avais-je dit que Kamel aime la bière bien froide ? Non ? Cela m'a échappé... car, il n'arrête pas de réclamer de la glace quand on lui sert une bière à la température de la pièce.

Le premier soir, cela lui a pris quelques minutes pour se faire comprendre. La glace est arrivée dans un seau et la bière s'est vite refroidie.

Les Chinois ne comprennent pas l'anglais et, à maintes reprises, il a été ardu de leur faire comprendre le concept de bière froide. Le pire moment est arrivé hier midi, quand nous nous sommes arrêtés (dans un endroit envahi de touristes), pour le dîner. La plupart d'entre nous avons commandé une bière qui, comme d'habitude, est arrivée tablette. Kamel n'aime pas ça et demande une bière plus froide. Les Chinois ne comprennent pas. Kamel se reprend et demande de la glace... pas facile. Ils ne comprennent toujours pas. Comment leur faire comprendre qu'il lui faut de la glace pour refroidir sa bière ?

Après de multiples palabres, plusieurs gestes et la présence d'un interprète, la glace finit par arriver. Ils en ont mis tout un tas sur une assiette plate. Impossible d'y mettre une bière sans que la glace se répande partout sur la table ! Tous les autres convives ont déjà vidé la moitié de leur verre. Entretemps, un plat de riz servi dans un grand bol en acier inox arrive sur la table. Kamel fait signe aux serveurs de mettre la glace dans un bol du même genre. Ils obtempèrent, mais le bol s'avère trop petit, car, ici en Chine, ils servent de la grosse (comme au Saguenay) ! Finalement, Kamel leur montre la théière en inox, suffisamment grande pour contenir à la fois une grosse et de la glace et leur fait signe d'en apporter une autre. La barrière des langues est trop haute et les Chinois repartent avec la théière contenant le thé chaud, la vide et la rapporte remplie d'eau et de glace. Mais celle-ci est un peu juste et quand on tente d'y rentrer la bouteille, l'eau gicle du bec de la théière partout sur table.

Tout est bien qui finit bien, sauf que nos verres étaient déjà vides et que Kamel a dû partager sa bière avec les autres convives avant qu'elle n'ait eu le temps de refroidir !

Thursday, October 9, 2008

Jour de congé no 1

Une bonne affaire

Plusieurs d’entre vous se rappelleront la savoureuse manière de négocier de Mme Douglas (Eva Gabor) dans la célèbre série télévisée des années soixante, Les Arpents verts.

Vincent Demuy est tout aussi capable qu’elle de faire une bonne affaire, particulièrement si la vendeuse est jeune et tombe sous le charme de Vincent. Celui-ci, désireux de se procurer un petit chapeau mandarin, rond et pointu avec une petite courroie qui passe sous le menton, demande le prix à la jeune femme. Elle lui répond 80 yuans, il lui en offre 20, elle contre-attaque à 40, sur lesquels Vincent enchérit à 30. Elle en demande 35, Vincent lui en offre 25. Okay, dit-elle, deal !

Un langage universel

Il n’y a pas que les calculettes, en Chine, qui servent d’outil de communication entre les touristes et les autochtones. Le hacky ou footbag, ce petit sac rempli de sable ou de fèves, que les jeunes s’amusent à botter et à frapper chacun à leur tour pour le garder en l’air, est aussi un un langage universel de communication.

Alors que nous nous sommes arrêtés hier soir sur la terrasse d’un petit bistrot pour y siroter une bière après le souper, Vincent est venu nous rejoindre après avoir acheté quelques souvenirs. Il les sort de son sac un par un et nous montre un drôle d’objet composé de quelques rondelles reliées par un fil et piqué de belles plumes colorées. Il s’agit d’un hacky chinois. Le portier et le serveur font signe à Vincent de venir faire une petite partie. Il n’en faut pas plus pour que les trois se retrouvent dans la rue à frapper du talon ce drôle d’oiseau. Marc-André se met aussi de la partie et il arrive à le garder en l’air au moins trois coups d’affilée. Il y a beaucoup de gens qui circulent, certains sourient et donnent un coup de talon sans même s’arrêter.

Des chiffres et des couleurs

Saviez-vous que le nombre qui porte malchance en Chine est le quatre ? Il y a certains hôtels qui n’ont pas de quatrième étage et ceux qui en ont un doivent le louer à rabais.

Les couleurs porte-bonheur sont le rouge et le jaune, les couleurs du drapeau chinois. Les cinq étoiles sur celui-ci représentent les cinq points cardinaux, le Nord, l’Ouest, le Sud, l’Est et le Centre et les cinq éléments, l’eau, le feu, la terre, le bois et le métal.

Les animaux chanceux de la Chine sont le dragon, le lion et le phoénix. Deux de ces espèces sont en voie d’extinction…

Tous ces détails intéressants nous ont été mentionnés par Michael, notre guide, pour la visite guidée d’aujourd’hui.

Martine en Chine

En partant ce matin, il faisait un soleil radieux. Le temps s’est couvert un peu pendant la visite des tombeaux Ming et quand nous sommes arrivés à la grande muraille, il tombait une pluie fine. Je déteste que mes cheveux frisent et je n’ai toujours pas de parapluie. J’ai donc acheté un petit chapeau mandarin que j’ai porté en guise de parapluie.



Pour se rendre à la grande muraille, il faut monter une côte remplie de boutiques et de vendeurs qui nous harcèlent de tous côtés. Nous prenons ensuite un télésiège qui nous emmène au sommet. La vue est superbe, mais, à cause de la pluie, la visibilité n’est pas très bonne. Comme toujours, Marc-André trouve le mot pour nous faire rigoler : Impossible de se perdre, si on part dans la mauvaise direction, ça revient !

Pour redescendre, nous avons le choix entre le télésiège et le toboggan. Nous voulons tous revenir en toboggan, mais, comme il pleut, celui-ci est fermé. Heureusement, après avoir arpenté la grande muraille pendant une heure trente, la pluie cesse et le toboggan va rouvrir dans quelques minutes. Mais, pour le rendre sécuritaire, les employés doivent assécher la glissière. Ils le font en plaçant un grand manteau doté d'une épaisse doublure devant un toboggan et ils entament une descente. Ils reviennent en empruntant le télésiège. Cela prend du temps et nous nous impatientons. Mais tout arrive en son temps et nous finissons par glisser les uns derrière les autres.


Vincent Demuy


Massage chinois

Après la visite de la grande muraille, le guide nous propose d'aller dans un institut de médecine chinoise pour un massage des pieds. Pas si bête comme idée après que l'on ait marché si longtemps. Nous sommes tous installés dans la même pièce avec, devant nous, un masseur Chinois qui nous masse les pieds pendant 20 minutes, tout cela pour 20 yuans (environ trois dollars). Après, nous obtenons une consultation avec un médecin chinois qui nous fait un petit bilan de santé en examinant nos yeux, notre langue et en prenant notre pouls. Il nous fait ensuite une petite prescription de produits naturels qui coûte les yeux de la tête, mais que l'on n'est pas obligé d'acheter.


Wednesday, October 8, 2008

Le tournoi à la ronde - Jour 5

Cette cinquième journée du tournoi à la ronde ne comporte que deux matchs. Nous jouons le premier et sommes au repos au deuxième. Nous jououns contre deux équipes qui sont à la queue de notre groupe, l'Argentine et le Kénya, et nous avons besoin de deux blitz. À la fin du premier match, Pascale et moi sommes bien soucieuses. Nous avons une carte qui pourrait produire de nombreux swings d'un côté ou de l'autre. Heureusement, Karen et Pamela ont une superbe carte et les swings sont presque tous dans notre colonne. Nous récoltons 20 VP. La donne suivante nous a rapporté 13 imps.

Donneur : Sud
Vul. : Tous
......................Nord
......................9 7 6
......................D 10 4
......................R 4 3
......................A R 7 2
Ouest........................................Est
Pascale......................................Martine
V 10 3.............. ..........................A 4 2
A R 9 8 7 6.................................5 3
9................................................V 10 8 4 2
9 8 4..........................................6 5 3

.......................Sud
.......................R D 8 5
.......................V 2
.......................A D 7 6
.......................D V 10

Sud joue 3 sans-atout après une séquence sans histoire (1SA - 3SA). Tout d'abord, je connais de nombreux joueurs qui seraient intervenu dans les enchères avec la main de Pascale. Elle ne l'a pas fait, bonne décision. Ensuite, Pascale doit trouver l'entame. Bien sûr qu'elle va entamer coeur, mais doit-elle opter pour le Roi ou la quatrième meilleure ? Comme elle n'a aucune entrée, elle choisit le 8 de coeur, quatrième meilleure, pour préserver ses communications. Sud fait son Valet de coeur, traverse au mort au Roi de carreau et demande le 6 de pique. Si je joue négligemment petit en deuxième, Sud fait son contrat, 4 trèfles, 3 carreaux, 1 coeur et 1 pique. Mais, ne vous inquiétez pas, j'étais prête et l'As de pique est arrivé sur la table en moins de temps qu'il n'en faut pour dire Ouf ! Retour coeur, chute de deux.

À l'autre table, nos coéquipières jouent le sans-atout faible. Karen ouvre d'un carreau et Ouest peut intervenir à 1 coeur. Pamela s'en moque et saute à 3 sans-atout. L'entame se fait par Est qui entame dûment coeur. Mais Ouest n'a pas le courage de duquer et le contrat est réalisé.

Au second match, nos coéquipières reviennent avec le blitz que nous attendions. Nous sommes maintenant en neuvième place. Il faudra travailler fort après-demain pour atteindre la sixième place. Nous aurons aussi besoin d'un peu de chance.

Yom Kippour

Demain, cest le Yom Kippour, une des fêtes juives les plus importantes et il n'y a pas de compétition. Nous avons donc réservé un tour pour la Grande muraille et les tombeaux des Ming. Nous partons tôt, mais nous serons de retour vers les 17 heures. Cela nous fera du bien de sortir du site olympique. Il n'y a rien de bien intéressant à voir ici.

Les Chinois, le travail et les toilettes

On voit beaucoup de Chinois ou de Chinoises qui font un travail ingrat. Prenez l'hôtel par exemple. Il y a parfois une madame pipi dans les toilettes. Une jeune Chinoise nous y attend, elle nous ouvre la porte des toilettes, attend qu'on en ressorte et nous tend une petite serviette en ratine après que l'on se soit lavé les mains. Le soir du cocktail de la WBF, il y en avait quatre, une par lavabo.

Sur notre étage, près des ascenseurs, il y a parfois une jeune femme qui attend derrière un lutrin. Quand on sort de l'ascenseur, elle se contente de nous saluer et de sourire. Si on veut prendre l'ascenseur, elle se précipite pour appuyer sur le bouton d'appel de l'ascenseur.

Le plancher de l'hôtel est en marbre. Dans le lobby, on y voit parfois plusieurs jeunes femmes à genoux en train de faire briller le plancher à l'aide de petits chiffons en flannelle.

Lorsque l'on traverse le Media Press Center pour atteindre l'aire de jeu, il y a toujours des gardes postés ici et là. Ils sont debout, ne bougent presque pas et nous disent bonjour quand on passe devant eux. Il me semble que la journée doit leur sembler particulièrement longue.

Au restaurant, avant-hier, Pascale est allée aux toilettes la première. Il n'y a évidemment pas de papier de toilette malgré la présence d'un support réservé à cet usage. Elle jette un coup dans les toilettes pour hommes, pas de papier non plus. Elle revient à la table pour m'en emprunter sachant que j'en apporte toujours un peu avec moi. Elle retourne aux toilettes pour se soulager, mais doit laisser la porte du cabinet ouverte. Il s'agit d'une porte persienne à deux battants, mais il n'y a presque pas d'espace entre le bol des toilettes et la porte. Les Chinoises sont très petites et toutes menues. Elles ont des jambes plus courtes que les nord-américaines, ce qui ne gâche pas pour autant leurs proportions. Je suis sûre qu'elles n'éprouvent aucune difficulté à fermer la porte de ces toilettes.

En général, les Chinois sont très affables et souriants. On a même fini par en trouver une qui parlait français au restaurant de l'hôtel.